« 1 bébé, 1 livre  » le 15 décembre 2017 au CHU de Nîmes

La dernière action 2017 d’apo-G s’est déroulée le 15 décembre au CHU de Nîmes pour un nouvel épisode d’ « un bébé-un livre ».

Comme à Kenval et à PGS, il y avait eu cette année peu de naissances au moment de notre passage et nous avons distribué 17 livres seulement.

Nous nous sommes toutefois aperçues grâce au questionnaire que notre visite n’a pas été inutile : toutes les personnes ont apprécié de recevoir un livre, aucune ne s’est sentie dérangée et 6 d’entre-elles estimaient avoir obtenu des réponses à leur questionnement sur le développement du langage.

Presque toutes les familles visitées étant concernées par le bilinguisme, l’exploitation du flyer sur ce thème s’est révélée riche et utile.

La prévention contre la surexposition aux écrans a aussi constitué un élément récurrent de notre discours : rien d’inutile à l’approche de Noël, quand certaines accouchées nous avouaient qu’elles n’avaient pas eu le temps de faire leurs courses et qu’elles songeaient à « la tablette » pour les aînés…

Autre élément intéressant : une maman nous a « ri au nez » quand nous lui avons proposé un livre pour son bébé à naître, disant qu’elle offrirait ce volume à ses enfants plus grands, davantage concernés selon elle : une discussion « serrée » lui a permis d’envisager la question sous un autre angle et de considérer le livre à la fois dans sa dimension de communication mais aussi dans la perspective de l’intégration scolaire et de l’intérêt pour les apprentissages. Cette dame est repartie en déclarant qu’elle ne pensait pas que « ça pouvait aller si loin » ni « commencer si tôt… Le public du CHU s’avère culturellement moins nanti que celui des autres maternités et notre action prend pleinement son sens auprès des familles peu armées pour prendre leur distance par rapport au discours télévisuel et aux injonctions à la consommation de masse.

Les discussions prouvent toutefois que les jeunes parents sont avides d’échanges et qu’ils savent saisir les occasions de réfléchir et de questionner leur fonctionnement : le moment « magique » de la naissance rend les familles particulièrement réceptives au bien-être de leur enfant et nous encourage à pénétrer dans ces services débordés qui ont un abord quelque peu « revêches » !

Nous constatons en effet que nous ne nous sentons pas « attendues » dans l’hôpital où la hiérarchie est pesante, le roulement effréné, et les relations cloisonnées : cette impression tient davantage à un défaut de disponibilité qu’à un manque d’intérêt aussi devons-nous persévérer pour nous implanter dans cette structure où notre passage remplit pleinement son rôle de prévention par l’information, la discussion et la sensibilisation.  Confirmant ce sentiment, nous avons croisé, au cours de nos pérégrinations dans les couloirs, des membres du personnel qui reconnaissaient de l’an dernier notre chariot de livres, et nous interpelaient par des salutations enjouées ou des témoignages…

Autre élément constructif qui sera à exploiter par des transmissions de documents : une discussion impromptue avec une pédiatre de néonatologie a permis de redonner les cadres de l’action orthophonique précoce et de rappeler qu’en cas de handicap ou de situation particulière, il n’y avait « pas d’âge » pour faire appel à notre compétence.

Enfin, la matinée achevée, Madame Chapuy, la cadre responsable a noté dans notre questionnaire d’évaluation que son impression était « très positive » et que notre action constituait une « nouveauté dans l’information donnée aux parents » : il incombe à apo-G de tenter  de réfléchir aux moyens à déployer pour élargir cette intervention !

apo-G tient à remercier le Conseil Départemental et les Editions Gallimard qui ont offert les livres pour les bébés.